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guerre 1939 - Page 2

  • ACTU ET NOSTALGIE N°13

    de Gaulle-01.jpgLe gaullisme relèverait-il de la nostalgie ? La question n’est pas trop déplacée au lendemain du 18 juin, date éponyme de celui qui incarne à jamais l’âme de la Résistance française.

    Place singulière que celle occupée par Charles de Gaulle dans le Panthéon de nos héros républicains…

    Impossible aujourd’hui d’ouvrir un débat serein sur la dimension héroïque de ce militaire félon.

    Tout juste cinq mois après son célèbre appel, il se proclame chef des Français libres et il crée l’Ordre de la Libération. Bien décidé qu’il est à écrire sa propre légende… Étrange curiosité de notre histoire de France : rares sont les personnages historiques proclamés héros de leur vivant !

    Cette posture héroïque, si singulière dans notre mémoire collective, a de quoi intriguer les jeunes générations. Parce qu’elles n’ont pas baigné dans l’hagiographie gaulliste, elles s’interrogent tout naturellement sur l’opportunité de ce culte mémoriel :

    — Est-ce la divine providence ou un troublant concours des circonstances qui a forgé l’épopée gaulliste ?

    — La geste gaullienne – avec ses dogmes, ses légendes, ses gardiens du temple — permettrait-elle à « ceux qui n’ont pas vécu cette époque » de porter un regard froid et lucide sur cet homme d’État dont le pragmatisme a souvent servi d’alibi aux pires reniements ?

    — Sous son génie de passer outre, L’homme de 18 juin n’a-t-il pas construit son ambition en écartant de son chemin tous ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre — dans l’ordre : Pétain, Giraud, La Rocque, Leclerc, Soustelle etc… — ?

    — Existerait-il,  un de Gaulle « consensuel et respectable » — l’homme du 18 juin — et un de Gaulle « sulfureux et contestable » — le président épris de plébiscites — ?

    Toutes ces questions nous interrogent sur la dimension vraiment héroïque du personnage, si tant est que l’héroïsme puisse répondre à des critères atemporels…

    2Euros-DG.jpgPour les adorateurs de l’homme du 18 juin, un nouveau rite s’offre à eux : la Monnaie de Paris met en circulation une pièce de deux Euros à l’effigie du général. Avoir de Gaulle en poche, quelle plus belle façon de lui vouer son éternelle reconnaissance, telle une médaille miraculeuse !

    Les gaullistes repentis, eux, veilleront à la dépenser sans scrupule, juste pour le plaisir de relancer la consommation…

     

    Ici Londres.jpg

     

     

  • ACTU ET NOSTALGIE N°12

    maurice-chevalier.jpgLa nostalgie aime parfois entretenir l’ambiguïté, comme en témoigne le très discret anniversaire du 3 septembre 1939, ce sombre dimanche où la France et l’Angleterre ont déclaré la guerre à l’Allemagne.

    Parce que la France n’aurait rien vu venir neuf mois durant, — ou plutôt rien voulu savoir — la mémoire populaire s’amuse encore de cette « drôle de guerre », signature pathétique de la désinvolture française face à l’ennemi, et de la confiance aveugle en notre armée invincible…

    Après le cinglant réquisitoire de Marc Bloch sur « L’étrange défaite », écrit dès 1940, inutile d’épiloguer sur la cécité politique de Blum et Daladier.

    Côté ambiance, ce 3 septembre nous deviendrait presque sympathique : la chanson éponyme de l’époque, — « D’excellents français » —, symbolise pour l’éternité le béat optimisme de nos aïeux. Témoignage consternant d’une joie communicative, à la façon gouailleuse des chansonniers. Mais l’histoire ne nous raconte pas ce que nos soldats pensaient de Maurice Chevalier en mai 1940…

    L’archéologie de l’imposture républicaine reste à inventer.

    Alors juste pour le plaisir de l’ambiguïté nostalgique, réécoutons le « p’tit gars de Ménilmontant » qui s’accommoda assez bien, paraît-il, de l’Occupation allemande.

    http://www.youtube.com/watch?v=K4SW8VIJxUM


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